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ALLERGIES: L'OPHRAELLA COMMUNA , UNE NOUVELLE APPROCHE DE LUTTE CONTRE L'AGRESSIVE AMBROISIE

L'allergie à l'ambroisie est un véritable problème de santé publique . La rhinite est intense

Source Photo freepik marymarkevitch 

 En cette année mouvementée 2020, le RNSA (réseau national de surveillance aérobiologique) lance un appel à la vigilance pour les allergiques au pollen d’ambroisie. Considéré comme l’un des plus agressifs, il doit faire son apparition dès le 8 Aout dans des régions spécifiques. Plusieurs solutions sont proposées pour éradiquer cette plante malfaisante. La dernière en date est évoquée dans une étude récente parue en Avril. Elle serait basée sur l’utilisation d’un coléoptère répondant au doux nom de Ophraella communa, friand de la  plante

L’ENVAHISSANTE AMBROISIE

Herbacées de la famille des composées au même titre que l’absinthe, l’armoise ou le tournesol, les ambroisies identifiées sont pour la plupart identiques à celles retrouvées aux Etats-Unis comme Ambrosia artemisiifolia (ambroisie à feuilles d’Armoise) originaire d’Amérique du Nord importée en Europe dès 1863. Seule L’Ambrosia maritima est purement d’origine française. 

 

Il va sans dire que depuis 1970 l’invasion grandissante de l’ambroisie et surtout de la répercussion majeure de leur allergénicité sur les muqueuses respiratoires les classent dans la catégorie des polluants biologiques. Quelques grains de pollens/ m3 suffisent à déclencher chez les sujets sensibles, de violentes rhinites ou crises d’asthme durant leur pollinisation de mi-juillet à fin septembre. Leurs lieux géographiques de prédilection, s’étendent dans l’hexagone autour de la région lyonnaise, le bassin rhodanien et le pourtour méditéranéen.

 

L‘ambroisie à épis lisses (Ambrosia psilostachya) pour sa part fleurit plus précocement dès Juin dans les zones de friches. Moins connue que la précédente, l’hypothèse de son pouvoir allergisant est évoquée Dès 2014 ,un travail commun entre l’ANSES, l’observatoire de l’Amboisie et le RNSA évoque son potentiel pouvoir allergisant. D’autres sont à connaître également : l’ambroisie trifide (Ambrosia trifida L.) et l’ambroisie à feuilles étroites (Ambrosia tenuifolia Spreng.). Courant 2015, l’ANSES s’est appliquée à fournir une expertise sur leur potentiel allergisant.

Jusqu’alors cantonnées le bassin rhodanien et le pourtour méditerranéen, ce type de végétation étend désormais son effet dévastateur au delà de cette zone.

 

QUE FAIRE ?

L’allergique est en possession de tous les moyens thérapeutiques mis à sa disposition chaque année à la même époque. Il doit être préparé chaque année à ce délicat rendez-vous. Pas question de débuter le traitement à l’apparition des pollens en cause. Il « préparer son organisme » à l’attaque des pollens avant et pendant continuer durant la saison. Antihistaminiques, corticoides locaux en intra nasal, traitement de fond et de la crise d’asthme sont au menu. Dès que cela est possible la désensibilisation est une option à ne pas négliger.

 

L’ÉRADICATION : UNE TÂCHE HARDUE.

L’ambroisie semble se plaire dans notre pays puisqu’elle se développe encore et encore déclenchant des symptômes tres invalidant durant la période de pollinisation. Le Décret n° 2017-645 du 26 avril 2017 est rédigé dans le but de lutter contre les trois principales plantes de cette espèce. Le préfet est habilité à prendre toutes les mesures qui s’imposent quant aux mesures de lutte préventive contre leur prolifération intensive. Ils peuvent dans leur action être aidés par les maires mis également à contribution. 

Une première action proposée peut-être le désherbage chimique. 

La méthode thermique est plutôt indiquée dans la destruction de plants d’ambroisie de petite taille se développant par exemple dans les vignes .

La dispersion de troupeaux de caprins est également une autre technique proposée

 Le fauchage et de broyage s’avèrent efficaces surtout vis à vis les jeunes pousses de 2 à 6 cm. 

L’arrachage manuel se fait avec des tenues de protection et un masque. Pour les personnes qui l’effectuent prévenant ainsi une éventuelle  sensibilisation ou possible allergie.

TAGADA TAGADA , VOILÀ OPHRAELLA COMMUNA

Ce coléoptère qui répond au doux nom d’Ophraella communa est introduit accidentellement en Europe depuis 2013. Il semble que sa présence en Chine depuis 2001 diminuerait la pollinisation de l’ambroisie. Cet argument semblerait être un atout de taille dans la lutte contre ce végétal en France. Une équipe de chercheurs américains s’est également penchée sur le sujet récemment. Ils estiment de cet insecte serait une solution à la prolifération de l’ambroisie tout en n’ayant que peu d’effets nuisibles sur les cultures environnantes de tournesol. Cette option  pourrait être développée dans l’avenir sur notre territoire.

 

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