Passer à la poissonnerie au moins deux fois par semaine est une option raisonnable d’apports protéiques issus des produits de la mer. Cependant, certains allergiques doivent se tenir à l’écart de leurs allergènes. Effectivement, les poissons sont censés posséder des propriétés nutritives bénéfiques pour notre santé. Mais parfois c’est urticaire assurée voire le choc anaphylactique pour le consommateur.
MAIS QUI SONT LES COUPABLES ?
Comparativement à la quantité ingérée dans sa globalité, la fréquence de l’allergie aux poissons peut paraître modérée mais elle occupe cependant la sixième place des causes d’allergies alimentaires avant 15 ans et la treizième place après cet âge. La tâche des allergologues est de prouver l’allergie et d’identifier avec certitude les allergènes responsables. Dans ce but après un interrogatoire quasi policier, ils s’engagent dans un bilan guidé par des tests cutanés accompagnés de dosages sanguins des Immunoglobulines.
Les protéines responsables appartiennent principalement aux parvalbumines dont la nature et la concentration varient selon selon les espèces marines. Il apparait que la chaleur ne détruit absolument pas le potentiel allergisant à tel point qu’un simple contact avec la vapeur cuisson suffit à déclencher des manifestations allergiques.
La ß parvalbumine représente l’allergène majeur de la plupart des poissons contrairement à la parvalbumine alpha majoritaire chez les poissons cartilagineux comme les requins ou la raie. Plus récemment des allergènes plus rares sont identifiés comme : l’énolase, l’aldolase et la gélatine de poisson.
LE THON, C’EST BON
Il apparait qu’un poisson sort du lot. Un fait assez troublant mais observé à de nombreuses reprises, réside dans la tolérance de la consommation de thon en boite chez des allergiques aux poissons. Ce conditionnement en conserve permettrait la perte de son caractère allergénique par les procédés de cuisson préalable et sa faible teneur en parvalbumines dans sa chair.
BIEN EVIDEMMENT, IL N’EST NULLEMENT QUESTION DE SE JETER SUR CE TYPE D’ALIMENTS SANS AVOIR EU AU PREALABLE L’AVIS ECLAIRE DE L’ALLERGOLOGUE.
LE TPO, LA PIERRE ANGULAIRE
Restant "étalon or" du diagnostic de l’allergie alimentaire , le TPO ou test de provocation oral trouve totalement son indication lorsque un test cutané se révèle positif à un autre poisson que celui incriminé. Il se pratique en milieu hospitalier par une équipe d'allergologues rompus à ce genre d'exercice.
ET SI ÇA N'ÉTAIT PAS UNE ALLERGIE?
De nombreuses circonstances miment une allergie alors qu'elles n'en sont pas. Il faut alors les différencier car le risque majeur d'une allergie immédiate classique est totalement différent des symptômes rencontrés hors contexte allergique.
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